Au nombre de fois où j’ai entrepris de désencombrer l’atelier, je suis soit devenu un expert… ou un amateur pas très discipliné. Quoi qu’il en soit, voici l’approche que j’utilise.
Musique à écouter pendant ou après la lecture de ce billet (il se peut que l’écoute simultanée ne soit pas possible):Toward to the light par Hajime Sakitra (à l’égoïne)
L’atelier
Par atelier, je veux parler de cette pièce où l’on range nos outils d’entretien du logement et où l’on fait du bricolage (bois, mécanique, électronique), de la couture ou une autre activité artistique ou artisanale pour soi. J’ajouterais que l’atelier est une salle qui agit souvent comme un aimant géant qui attire toutes sortes de choses qui n’ont pas rapport à l’activité prévue dans cette pièce. C’est ainsi chez nous. Chez vous aussi? Ou peut-être qu’un placard joue ce rôle? Ou le garage? Dans ce dernier cas, vous voudrez lire aussi notre billet Le ménage du garage.
Donc, chez nous, il y a dans cette partie non finie du sous-sol un établi et une table, des outils, vis, pots de peinture et autres choses pour l’entretien de la maison. Il y a un congélateur, des étagères avec de l’équipement de camping, des valises, des bottes d’hiver, la réserve d’urgence de nourriture et les surplus de breuvages. Il y a aussi des bacs en plastique et des boîtes de carton vides, deux aspirateurs (un pour l’atelier!), et deux ventilateurs.
Le défi
J’ai tendance à mettre sur l’établi, la table et le plancher toutes sortes de trucs en attendant de décider où les serrer. En d’autres mots, ce n’est pas parce que je réalise régulièrement de magnifiques pièces d’ébénisterie (ce n’est pas le cas) que les choses s’accumulent dans cette pièce.
C’est donc toujours un peu décourageant de commencer à désencombrer l’atelier. De la bonne musique ou un balado intéressant facilite la tâche.
1. Les « Serpuariens »
L’Association pour le recyclage des produits électroniques a créé pour le Québec une campagne publicitaire utilisant la marque de commerce Serpuariens (lien ci-dessous). Ça me semble une bonne façon de commencer : identifiez tout ce qui, clairement, ne sert plus à rien, que ce soit électronique ou autre. Un exemple serait un restant de peinture d’une couleur que vous n’avez plus dans la maison.
Regroupez ces choses (dans des boîtes ou sacs):
A. À mettre au bac de recyclage
B. À apporter à un endroit pour du recyclage spécifique (appareil électronique, piles épuisées, etc.)
C. À donner
D. À jeter
E. À jeter dans un endroit pour produits dangereux (ou lors d’une cueillette)
Assurez-vous, même pendant votre ménage, de garder les produits dangereux hors de la portée des enfants et animaux.
2. Les « ocazous »
Si d’autres peuvent inventer un mot, je peux certainement le faire aussi. Je pense que les ocazous sont le principal obstacle à désencombrer l’atelier. Vous aurez deviné que je parle ici de ces objets que l’on conserve au cas où… Pour ma part, j’ai quelques petits bidules, des outils, et surtout plusieurs bacs et boîtes de carton vides. J’ai beaucoup de difficulté à me départir de boîtes vides.
Triez vos ocazous ainsi:
- Vous savez à quoi ça sert et il y a une bonne probabilité que ce soit utile ou difficile à trouver au magasin (par exemple, les pots de peinture pour retouches, une pièce de remplacement). Choisissez un endroit pour les ranger.
- Vous savez à quoi ça sert, mais après un peu de réflexion et dans le but de créer de l’espace, vous arrivez à la conclusion que vous n’en avez pas besoin. Placez ces pièces dans les piles A à E de la première étape.
- Vous n’avez aucune idée à quoi ça sert (un petit bidule de métal, une clé, un outil hérité). C’est alors le moment d’écouter The Gambler de Kenny Rogers (la vidéo est ci-dessous). Distribuez sur les piles A à E les morceaux pour lesquels vous êtes prêt à prendre le risque de vous départir; regroupez les autres dans une boîte à revisiter plus tard.
3. Les choses à réparer
Avez-vous dans votre atelier, placard ou garage des objets à réparer? Des vêtements à raccommoder?
Prenez chaque morceau et soyez franc : allez-vous le réparer? Si oui, placez-le à un endroit approprié. Sinon, choisissez une des piles A à E.
Sur le coup, ça peut faire mal d’abandonner un tel projet aux bénéfices économiques et écologiques, mais si ça enlève de votre vue une source de pensées négatives et que ça libère de l’espace, c’est probablement mieux ainsi.
4. Le reste
Si vous êtes rendu ici, vous pouvez déjà être fier du travail accompli. Vous pouvez décider que c’est assez pour maintenant et que vous reviendrez pour la suite. Ou vous continuez.
Il s’agit de regarder d’un œil critique (ou inviter un autre œil critique à venir rejoindre le vôtre qui ne voit plus très clair) ce qui reste : les outils et fournitures pour l’activité prévue dans la pièce et les autres choses qui y sont entreposées.
Quand m’en suis-je servi?
Est-ce que quelqu’un d’autre pourrait s’en servir?
Si vous êtes prêt à vous en départir, placez-les dans les piles A à E.
Si vous hésitez, regroupez-les dans une boîte ou apposez une étiquette voyante avec la date d’aujourd’hui. Si dans six mois ou un an vous n’y avez pas touché, la décision sera peut-être plus facile.
5. La sortie
Allez porter aux lieux appropriés vos sacs/boîtes A à E. Peut-être que vous afficherez certains objets sur un site « Buy Nothing »; mettez-les de côté en attendant qu’ils partent. Vous devrez peut-être aussi placer dans un endroit sécuritaire les produits toxiques à jeter si vous ne pouvez pas en disposer maintenant (par exemple en attendant la journée de cueillette spéciale ou le moment que vous irez au dépôt; informez-vous des options offertes dans votre municipalité).
6. L’organisation
Regardez maintenant votre espace pour voir s’il peut être mieux organisé :
- Y a-t-il lieu de regrouper différemment les objets?
- D’en placer dans des bacs ou boîtes sur des étagères?
- D’ajouter des tablettes?
- D’accrocher des choses au plafond?
Vous pouvez trouver beaucoup de trucs de rangement à l’Internet; j’ai mis un exemple ci-dessous.
7. Célébrez!
Vous pouvez être fier de votre réalisation. Prenez un moment pour l’admirer et vous donner une tape dans le dos.
Désencombrer l’atelier est une activité à refaire régulièrement si notre résistance à se départir des ocazous est trop forte. Vous serez prêt plus tard à dire au revoir à des choses que vous avez choisi de garder pour l’instant. Ensuite, il s’agit d’un peu de discipline pour maintenir le tout.
Comme l’aurait probablement dit Lao Tseu en entrant dans son atelier, un ménage de 1000 cossins commence toujours par un premier machin! À l’œuvre!
Ressources:
40 trucs faciles pour organiser sa maison
Parmi nos billets: Le ménage du garage en 4 étapes
Pour accompagner les choix difficiles dans le tri des ocazous: The Gambler par Kenny Rogers
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Merci! Bon billet, utile et divertissant! 🙂