Le temps des cerises ou les alternatives à la méditation

Cerises griottes rouges dans un arbre.

La méditation n’est pas mon fort. Vraiment pas. Au point où des instructrices de yoga m’ont déjà invitée à quitter la salle pour la période de relaxation parce que j’avais des fous rires. Bon, j’ai réussi à me retenir lors de sessions privées, mais quel effort! De quoi annuler tous les bienfaits!

Tout ça pour dire que si je veux faire le calme, désencombrer mon cerveau, je dois m’y prendre autrement. Et j’y arrive avec des alternatives à la méditation. 

Musique à écouter pendant ou après la lecture de ce billet (il se peut que l’écoute simultanée ne soit pas possible): Rites par Jan Garbarek

Plusieurs alternatives à la méditation s’offrent à nous pour détendre notre esprit et empêcher le hamster de courir sur la petite roue dans notre tête.

Et là, j’ai la chanson « Dans l’jus » de Lisa Leblanc qui occupe mon esprit. Ça vaut la peine d’aller écouter cette chanson présentée en musique alternative en début de ce billet.

« (Chu busy) wheel’s turning but the hamster’s dead
Wheel’s turning but the hamster’s dead
(Chu busy) cours partout comme une poule pas d’tête
Cours partout comme une poule pas d’tête »

Pour donner une pause à notre cerveau, oui, il est possible de faire de la méditation et du yoga, mais d’autres choix se présentent à nous.

La répétition

Clafoutis aux griottes.
Mon clafoutis de cerises (recette ci-dessous)

Il y a quelques semaines, alors que je dénoyautais les cerises griottes que j’avais cueillies le matin, je me suis rendu compte que j’étais dans un état méditatif. J’éprouvais une paix et un bien-être avec chaque mouvement répétitif qui nécessitait tout de même un brin de concentration physique.

Je soupçonne que d’autres activités à répétition permettent aussi un sentiment de méditation telles que tricoter, fendre du bois, désherber longtemps au jardin Ainsi, des tâches qui pourraient être considérées comme désagréables ou même pénibles orientent nos pensées en les fixant sur une seule action.

La répétition d’une tâche plus neutre peut aussi avoir cet effet méditatif. Par exemple, cueillir des petits fruits, couper des légumes ou fruits pour un plat, compter et séparer des objets pour en faire différents lots. Je soupçonne que d’autres activités à répétition permettent aussi un sentiment de méditation tel que tricoter, fendre du bois, désherber longtemps au jardin. Ainsi, des tâches qui pourraient être considérées comme pénibles orientent nos pensées en les fixant sur une seule action.

Le mouvement 

Une autre façon de reposer son cerveau, c’est par la pratique d’un sport avec un rythme rapide. J’explique. En répondant à toutes les deux secondes aux mouvements imprévisibles de ses compagnons de jeu, il y a peu de place pour se perdre dans des pensées. Notre esprit est axé sur la seule chose qui compte à ce moment-là: le retour de la balle ou du ballon.

J’ai découvert que jouer au pickleball me permettait de changer ce qui se passe dans ma tête. Lorsque je joue, je ne pense qu’aux mouvements à prévoir et à exécuter. Il n’y a plus de place pour les autres idées. J’imagine que divers sports à raquette ont le même effet. Imaginez le pingpong avec sa vitesse vertigineuse! 

Certains sports sont méditatifs par leur nature, selon comment ils sont exercés : la nage, le vélo, la course, l’équitation, pagayer et en hiver la raquette et le ski de fond me viennent à l’esprit. Ces sports font que l’on se fusionne à l’équipement ou à l’environnement. C’est tout de même très particulier et reposant. Et si le l’activité physique se fait à l’extérieur, il y a cette surdose d’air frais qui alimente la pratique méditative.

La respiration

Le moine Ajahn Amaro écrit que si vous avez le temps de respirer, vous avez le temps de méditer. La méditation et le yoga sont souvent centrés sur la respiration. Ces formes traditionnelles et intentionnelles semblent prisées par plusieurs. Aussi, les techniques de respiration sont enseignées dans d’autres contextes pour la gestion du stress et de l’anxiété. Des enregistrements spécialisés peuvent nous guider: la voix recentre nos pensées sur la respiration libérant notre mental. J’admets que bien que je puisse respirer, je n’arrive pas à méditer de cette façon conventionnelle, mais j’ai mis un lien en fin de billet vers un site avec de tels enregistrements gratuits.

L’environnement

En plus des exemples cités plus haut, je note d’autres événements qui permettent de remplacer nos pensées habituelles par de l’émerveillement : regarder le ciel, écouter l’environnement, prendre conscience de ses sens, flatter un animal, se laisser aller dans le moment présent. Il y a tant de petits plaisirs gratuits qui font du bien. Ce n’est peut-être pas de la méditation comme telle, mais le cerveau décroche et ça permet de libérer des signes de tension.

Citation relative aux alternatives à la méditation: Pour donner une pause à notre cerveau, plusieurs choix s'offrent à nous en plus de la méditation et du yoga. Arrière-plan: cerises griottes rouges dans un arbre.

Être dans la zone

Ça vous est peut-être déjà arrivé d’être tellement immergé dans une activité que tout cesse d’exister sauf une sensation de joie, de créativité et d’engagement total envers ce qui occupe votre concentration. Cette réceptivité, parfois comparée à un état de transe, difficilement atteint, offre des bienfaits équivalents sinon supérieurs à la méditation (selon mes lectures succinctes, j’en conviens). En anglais, on parle du « flow state », la zone optimale de réceptivité. C’est cet état sublime que recherchent les sportifs et les artistes et même parfois les travailleurs, par exemple, dans une activité de rédaction. Lorsqu’on le vit, on sait qu’il vient de se passer quelque chose d’exceptionnel.

Le silence

Enfin, peut-être plus facilement accessible comme outil de méditation, il y a le silence. Ce n’est pas donné à tous de l’écouter : certains souffrent d’acouphène et pour plusieurs, il est d’abord rempli de pensées qui provoquent de l’angoisse. Mais le silence s’apprivoise à petites doses et il est possible de remplacer les idées qui débordent par la présence silencieuse. Qu’il soit de courte ou de longue durée, le silence apprivoisé fait presque toujours du bien.

Et si en plus vous ne faites rien lors du silence, il devient encore plus précieux.

Si vous avez dénoyauté des cerises ou cueilli des petits fruits, je vous propose la recette de clafoutis aux griottes.

Et vous, comment calmez-vous votre esprit?

Ressources:

Recette de clafoutis aux griottes 

Les balados Passeport Santé.net (descendre pour les exercices guidés de méditation et de relaxation)

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