La méditation n’est pas mon fort. Vraiment pas. Au point où des instructrices de yoga m’ont déjà invitée à quitter la salle pour la période de relaxation parce que j’avais des fous rires. Bon, j’ai réussi à me retenir lors de sessions privées, mais quel effort! De quoi annuler tous les bienfaits!
Tout ça pour dire que si je veux faire le calme dans ma tête, désencombrer mon cerveau, je dois m’y prendre autrement. Et j’y arrive avec des alternatives à la méditation.
Musique à écouter pendant ou après la lecture de ce billet (il se peut que l’écoute simultanée ne soit pas possible): Rites par Jan Garbarek
Plusieurs alternatives à la méditation s’offrent à nous pour détendre notre esprit et empêcher le hamster de courir sur la petite roue dans notre tête. Pour donner une pause à celui-ci, oui, il est possible de faire de la méditation et du yoga, mais d’autres choix se présentent à nous.
La répétition
Il y a quelques semaines, alors que je dénoyautais les cerises griottes que j’avais cueillies le matin, je me suis rendu compte que j’étais dans un état méditatif. J’éprouvais une paix et un bien-être avec chaque mouvement répétitif qui nécessitait tout de même un brin de concentration physique. Je soupçonne que d’autres activités à répétition permettent aussi un sentiment de méditation tel que tricoter, fendre du bois, désherber longtemps au jardin. Ainsi, des tâches qui pourraient être considérées comme pénibles orientent nos pensées en les fixant sur une seule action.
Le mouvement
Une autre façon de reposer son cerveau, c’est par la pratique d’un sport avec un rythme rapide. J’explique. En répondant à toutes les deux secondes aux mouvements imprévisibles de son compagnon de jeu, il y a peu de place pour se perdre dans des pensées. Notre esprit est axé sur la seule chose qui compte à ce moment-là: le retour de la balle. J’ai découvert cette façon de changer ce qui se passe dans ma tête avec la pratique du pickleball. Lorsque je joue, je ne pense qu’aux mouvements à prévoir et à exécuter. Il n’y a plus de place pour les autres idées. J’imagine que divers sports à raquette ont le même effet. Imaginez le pingpong avec sa vitesse vertigineuse!
Certains sports sont méditatifs par leur nature, selon comment ils sont exercés : la nage, le vélo, la raquette en hiver, l’équitation, le ski de fond me viennent à l’esprit. Ces sports font que l’on se fusionne à l’équipement ou à l’environnement. C’est tout de même très particulier et reposant. Et si le l’activité physique se fait à l’extérieur, il y a cette surdose d’air frais qui alimente la pratique méditative.
La respiration
Le moine Ajahn Amaro écrit que si vous avez le temps de respirer, vous avez le temps de méditer. La méditation et le yoga sont souvent centrés sur la respiration. Ces formes traditionnelles et intentionnelles semblent bien appréciées par plusieurs. Aussi, les techniques de respiration sont enseignées dans d’autres contextes pour la gestion du stress et de l’anxiété. Des enregistrements spécialisés peuvent nous guider: la voix recentre nos pensées sur la respiration libérant notre mental. J’admets que bien que je puisse respirer, je n’arrive pas à méditer de cette façon conventionnelle, mais j’ai mis un lien ci-dessous vers un site avec de tels enregistrements gratuits.
L’environnement
En plus des exemples cités plus haut, je note d’autres événements qui permettent de remplacer nos pensées habituelles par de l’émerveillement : regarder le ciel, écouter l’environnement, prendre conscience de ses sens, flatter un animal, se laisser aller dans le moment présent. Ce n’est peut-être pas de la méditation comme telle, mais ça fait du bien au cerveau.
Être dans la zone
Ça vous est peut-être déjà arrivé d’être tellement immergé dans une activité que tout cesse d’exister sauf une sensation de joie, de créativité et d’engagement total envers ce qui occupe votre concentration. Cette réceptivité, parfois comparée à un état de transe, difficilement atteint, offre des bienfaits équivalents sinon supérieurs à la méditation (selon mes lectures succinctes, j’en conviens). En anglais, on parle du « flow state », la zone optimale de réceptivité. C’est cet état sublime que recherchent les sportifs et les artistes et même parfois les travailleurs, par exemple, dans une activité de rédaction. Lorsqu’on le vit, on sait qu’il vient de se passer quelque chose d’exceptionnel.
Le silence
Enfin, peut-être plus facilement accessible comme outil de méditation, il y a le silence. Ce n’est pas donné à tous de l’écouter : certains souffrent d’acouphène et pour plusieurs, il est d’abord rempli de pensées qui provoquent de l’angoisse. Mais le silence s’apprivoise à petites doses et il est possible de remplacer les idées qui débordent par la présence silencieuse. Qu’il soit de courte ou de longue durée, le silence apprivoisé fait presque toujours du bien.
Et vous, comment calmez-vous votre esprit?
Ressources:
Recette de clafoutis aux griottes
Les balados Passeport Santé.net (descendre pour les exercices guidés de méditation et de relaxation)
Parmi nos billets:
Et si l’on écoutait le silence?
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Excellent billet! Merci Julie!
Chantal