Mis à jour le 28 avril 2023
J’éprouve de la gratitude pour les petites choses qui nous font comprendre l’important. Si j’écris cette phrase au présent, c’est qu’elle est toujours vraie quatre ans après avoir rédigé ce texte initialement. Ce moment de prise de conscience continue d’agir sur mon quotidien. J’explique.
Musique à écouter pendant ou après la lecture de ce billet (il se peut que l’écoute simultanée ne soit pas possible): Khruangbin – August 10
Parfois, il faut se retrouver dans des situations extraordinaires pour qu’on soit sensible aux petits plaisirs ordinaires de la vie. Il vous est peut-être arrivé de vivre un événement, prévu ou non, qui a permis de mettre davantage l’existence en perspective: une naissance, un voyage, un décès, tomber en amour, la maladie d’un proche, voir un ami pleurer ou, comme dans mon cas, un séjour d’urgence à l’hôpital. Ne vous en faites pas, ma pancréatite a été traitée et depuis que ma vésicule biliaire a été enlevée, je vais très bien.
Gratitude pour le milieu hospitalier
Cet épisode m’a permis un temps de réflexion et a suscité une vague de gratitude. C’est lorsqu’on en a besoin que l’on reconnait la valeur de la gratuité des soins au Canada et de l’accès à un hôpital à toute heure du jour, à de l’équipement spécialisé, aux médicaments pertinents, et à un personnel compétent. J’ai aussi compris que mon attitude contribuerait à ma guérison.
J’ai apprécié: la touche magique de la dame qui réussissait les prises de sang sans que je les sente; l’étudiante en médecine francophone qui m’a fait comprendre que si je manquais d’énergie, c’est que « Madame, vous êtes vraiment très malade »; la technicienne qui voyant ma grimace a mis un oreiller sous mes genoux lors d’un examen; la douceur de toutes les infirmières avec le patient qui se perdait et se trompait de chambre, et tant d’autres moments tendres. J’avais l’impression que toutes ces personnes soignaient avec intention et attention.
Voici des petits plaisirs au-delà des soins qui m’ont fait apprécier mon séjour à l’hôpital: la bonne humeur du personnel infirmier qui riait et s’entraidait souvent, les mots d’encouragement de l’équipe d’entretien, l’autocollant arc-en-ciel accueillant sur une porte, les cris des nouveau-nés, avoir un pichet d’eau glacée, me retrouver par moment sans co-chambreur, la chaleur des couvertures préchauffées, me savoir en sécurité alors que j’étais vulnérable.
Gratitude pour la compagnie
Et puis des moments privilégiés: la visite pleine de rires d’une sœur; les bons mots d’une amie qui s’est déplacée pour m’encourager; les échanges grâce aux courriels et messages sur le téléphone.
J’ai aimé prendre de l’air frais en fauteuil roulant dans la cour du jardin et plus tard en montagnes russes autour du centre hospitalier avec mes grands garçons et mon mari. Gratitude pour tous les bras qui m’ont soutenue alors que je faisais des longueurs dans le corridor pour me dégourdir, pour les visites surprises et pour le toutou de la maison dans mon lit d’hôpital.
Gratitude pour la puissance des relations humaines
Le thème commun de presque tous ces moments d’appréciation, ce sont les relations humaines. Elles ne peuvent pas vraiment s’acheter et leur valeur est inestimable. Et c’est lorsqu’on est le plus vulnérable que l’on reconnait la puissance des relations humaines dans sa vie.
Oui, la famille est importante bien sûr. Les amis peuvent réchauffer le cœur avec leurs gestes d’appui. Mais il y a aussi les sourires échangés avec des gens de passage dans notre vie, la complicité établie entre professionnels, les délicatesses des uns envers les autres, le respect entre humains. Et c’est d’une richesse qui ajoute tellement de valeur aux soins prodigués.
À la fin, ce qui rend les moments difficiles plus faciles à surmonter, ce sont ces contacts humains et ces preuves de bonté. Il ne faut pas attendre d’avoir à vivre une épreuve afin de s’en rendre compte et faire des choix conscients différents.
En se donnant plus de place pour établir et entretenir des relations, qu’elles soient de passage ou de longue durée, nous accédons à ce qui est important. Reconnaitre la valeur de ces petits moments de plaisirs contribue à apprécier la vie davantage.
Dans le fond, c’est un peu ça le minimalisme. On laisse de côté l’excès pour que l’important et l’essentiel surgissent, c’est-à-dire les relations humaines. Leçon à retenir.
Ressources:
Le pouvoir de la gratitude sur votre bonheur
Et parmi nos billets:
Trousse d’accompagnement à l’hôpital
Valoriser les relations familiales et amicales
Pour rester à l’affût des nouvelles parutions et obtenir l’accès au centre de ressources, abonnez-vous à notre infolettre.
Quel beau billet, Julie! On a de la chance de te lire! xoxo
Merci Michelle pour ce beau mot!
Un bon rappel pour prendre du recul et apprécier les choses simples et bonnes qui font que notre vie vaut la peine d’être vécue. Je vous remercie. Maggie
En effet, ce sont les petites choses qui finissent par faire la plus grande différence! Merci pour ces sages paroles.
Bravo Julie ! Quel beau texte !
Merci de nous faire voir l’importance des petites choses.
J’ai sur le miroir de ma salle de bain un « happy face » qui me rappelle matin et soir que la vie est belle.
Quelle bonne idée de mettre sur le miroir un rappel qu’il faut sourire à la vie. Merci de ce partage!
Ces moments qui nous ramènent à l’essentiel sont des cadeaux. Que de découvertes nous pouvons faire sur soi et sur ce monde qui nous entoure! Bulletin très inspirant.
Merci pour vos observations. Vous avez bien dit: ces moments nous ramènent à l’essentiel.
Pourquoi faut-il voir le petit point noir sur une page alors que le blanc domine? La nature humaine est ainsi faite? Mais tout est dans le regard qu’on porte sur les situations. Nous n’avons pas à être victime de notre vie. Les défis sont souvent l’occasion de reprendre son plein pouvoir. Une façon d’y arriver est de prendre un temps d’arrêt pour identifier toutes les petites choses pour lesquelles nous devons exprimer notre gratitude.
Le positif attire le positif et le négatif attire le négatif diront les fervents de la physique quantique. Ton témoignage Julie en est la preuve. Ta bonne attitude a fait de ton séjour à l’hôpital une expérience positive. Tu n’as pas si bien dit. Excellent billet. Merci du partage.
Quelle belle réflexion! En étant conscient de notre attitude, nous pouvons la modifier afin qu’elle nous donne des ailes au lieu de nous restreindre. Merci pour les bons mots.
Quelle belle réflexion! L’importance des relations humaines dans notre vie, merci à vous mes amis pour tous ces beaux billets qui nous font cheminer.
Oui le bonheur se compose souvent de mille et une petites choses!
Merci pour ces belles pensées qui nous ramènent à l’essentiel.
Un malade de bonne humeur est un malade agréable et facile à soigner!
Bonne journée!
Merci pour ce billet très inspirant!
merci Julie. J’ai également vécu une hospitalisation d’urgence cet été et pu constater les efforts et l’attention fournis par chacun pour que le service tourne malgré la crise actuelle de la santé en France. Alors qu’un matin je pleurais pour lâcher tout le stress et la douleur vécus depuis plusieurs jours, une jeune aide soignante me voyant toujours pleurer à son 2e passage m’a dit « bon, là il n y a plus qu’une chose à faire: câlin!!! » et elle est venue me prendre dans ses bras. Inoubliable et réconfortant…
J’espère que votre santé se porte mieux. Ce que vous relaté, c’est justement le pouvoir des relations humaines, encore plus lorsqu’on est fragile et vulnérable. Et puis un câlin, c’est un peu comme un « bec au bobo » pour les adultes! Ça fait toujours du bien.