50 ans, on laisse aller sans se laisser aller!

Gros plan sur des lettres et enveloppes qui brûlent dans un foyer extérieur
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Mis à jour le 17 juin 2022

C’est exigeant bien vieillir!

Lorsqu’on frappe la cinquantaine (ou la quarantaine ou la soixantaine, peu importe), ce qui se passait naturellement sans trop d’effort en demande un peu plus. Par exemple, notre corps, même s’il répond encore aux exigences physiques, nécessite plus de temps pour récupérer après des efforts. On n’a qu’à veiller quelques heures plus tard qu’à l’habitude pour s’en rendre compte.

Musique à écouter pendant ou après la lecture de ce billet (il se peut que l’écoute simultanée ne soit pas possible) : The Cinematic Orchestra – Arrival of The Birds & Transformation

Or, plus l’on avance en âge, plus l’on se rend compte que la santé physique est un bien précieux qui doit être entretenu. La masse musculaire, si elle n’est pas stimulée, commence à s’amoindrir. Il ne faut surtout pas se laisser aller; au contraire, il faut maintenir ou reprendre de bonnes habitudes pour le bien de notre corps et éviter de croire aux mythes qui nous feraient abandonner avant même de commencer.

Il en va de même pour notre santé mentale : notre tête et par ricochet notre corps réagissent bien malgré nous à notre environnement. Et c’est là qu’il est bénéfique de laisser aller les biens physiques, accumulés avec le temps, qui ne contribuent pas ou plus à notre bien-être. Les éléments dans notre demeure associés à des deuils, des pertes, des peurs ou des projets abandonnés contribuent trop souvent à nous rappeler ce que l’on perçoit comme nos manquements, échecs et abandons. À 50 ans, c’est l’occasion de laisser aller ces rappels et de s’entourer de positivisme. Ce n’est pas nécessairement facile, mais ô si libérant!

Poser un geste pour se libérer du passé

Ce n’est qu’à 53 ans que j’ai enfin brûlé les nombreuses lettres qui m’avaient été écrites dans ma jeunesse. Après mon mariage, je n’avais plus senti le besoin d’accumuler ma correspondance. Était-ce nécessairement négatif de conserver ces lettres de jeunesse? Non, mais elles rappelaient : des relations qui n’ont pas été entretenues, des éloignements, des reproches par des gens bien-pensants.

J’ai pris le temps d’en relire plusieurs et si de la nostalgie s’est emparée de moi, il en fut aussi d’émotions moins agréables telles que la culpabilité, la honte et la tristesse suite à certains rappels d’actions de jeunesse et de situations désagréables. Enfin, je me suis aussi rendue compte que certaines personnes n’avaient été que de passage dans ma vie et qu’elles avaient été remplacées par d’autres. Il est difficile de vous dire la joie de voir une partie de mon passé s’élever en fumée pour laisser place aux relations actuelles et à venir.

Si vous avez encore de ces souvenirs et rappels douloureux, il est possible qu’il y eût toutes sortes de raisons qui ont fait que vous n’étiez pas prêts à vous en défaire. On s’habitue à vivre dans notre milieu et on ne remarque plus les stimuli qui encombrent nos pensées et limitent peut-être même nos actions et notre bonheur.

Les éléments associés à des deuils, des pertes, des peurs ou des projets incomplets contribuent à rappeler le passé parfois au détriment du présent. Se donner l'occasion de laisser aller ces rappels, ce n'est pas nécessairement facile, mais ô si libérant! Julie Charland Lettres qui brûlent dans yn feu de bois.

Vivre son présent

Mais, là, vous avez franchi une décennie. Comment voulez-vous vivre les 50 prochaines années? Accroché à des souvenirs et paralysé dans le passé? N’est-il pas préférable de se sentir libre et détaché afin de se concentrer sur sa santé et la vie? 

Prenez un pas courageux, et constatez quels sont les éléments qui vous empêchent de vivre pleinement au présent. Si vous ne pouvez pas tout adresser, il est peut-être possible de vous défaire physiquement de certains rappels dans votre demeure qui vous accrochent à un passé moins heureux. Agir c’est choisir de vivre autrement avec ces souvenirs en laissant place à d’autres expériences.

Choisir son futur

Il est possible que vous retrouviez dans votre passé un rêve qui semblait inaccessible pour diverses raisons. Maintenant que vous avez atteint la cinquantaine, ce rêve vous anime-t-il encore? Est-il plus à votre portée? Voulez-vous tenter des pas et explorer la possibilité de vous en approcher? Y réfléchir c’est peut-être assez pour arrêter les regrets : reconnaître que vous n’avez plus cet intérêt ou agir afin de voir s’il a une place dans votre futur immédiat.

S’engager

Avec la maturité, l’on découvre ce qui nous allume davantage et ce qui nous importe moins. Dans la mesure du possible, il faut faire place dans notre quotidien à ce qui contribue à notre bonheur. Nourrir avec constance nos plans d’avenir et s’engager dans un processus de changement (peut-être même de transformation), c’est la meilleure façon de ne pas se laisser aller et qui sait, accomplir de nouveaux ou d’anciens rêves.

Nous vous invitons à laisser aller ces poids du passé et à orienter votre regard vers un futur plus simple en le préparant au quotidien. Voici des ressources pour vous aider et une vidéo amusante au message clair!

Ressources inspirantes :

17 mythes à déboulonner sur la mise en forme après 50 ans

Janette Bertrand fait une montée de lait (vidéo)

Et parmi nos billets:

Faire de la place pour la santé sans tomber dans les pièges: un regard minimaliste

Combien de temps garder des documents?

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7 commentaires

  • Quel bon timing! Alors que nous profitons des nombreuses journées de pluie pour faire du ménage dans nos vieux papiers, ce billet vient nous rappeler comment il est libérant de se départir d’écrits correspondant à des périodes plus sombres de notre vie. Mon conjoint a hérité des papiers de ses deux frères décédés il y a plusieurs années. Ce n’est que maintenant qu’il a le courage de passer à travers afin d’en faire le tri. Je considère qu’il vient de faire un grand pas en avant. Je fais la même chose avec les papiers de ma mère décédée il y a six ans. Encore une fois, merci d’alimenter notre démarche. Les bons souvenirs, on les garde dans notre coeur. Comme vous le dites si bien, pas besoin d’un tas de rappels qui alimentent la nostalgie et tout le reste.

    • Pas évident de faire le tri dans les affaires d’une personne décédée. Félicitations à vous deux d’avoir commencé la démarche. Les premiers pas sont les plus difficiles.

      Et vous avez tout à fait raison, il faut laisser les bons souvenirs nous habiter et laisser le reste dormir dans le passé.

  • Voilà un texte inspirant! Pour ma part, j’ai développé une passion pour les plantes et certains livres ont marqué ma pensée (et donc, ma vie)… voilà ce dont je souhaite m’entourer. Les plantes sont vivantes, ce ne sont donc pas des objets. Mon vélo, ma paire de basket pour courir. C’est bien assez!

    Quelle bonne idée, de suggérer de la musique pour accompagner notre lecture! Et le choix est très approprié…

  • oh! merci pour cet article dont je devrais bien m’inspirer… J’ai beaucoup de tiroirs à vider, pour vivre entièrement tournée vers mes 50 prochaines années !

  • Merci pour un autre billet inspirant! Comme plusieurs lecteurs, nous avons dû faire le tri dans les trésors (photos, cartes etc) de parents décédés. La plupart de leurs souvenirs étaient bien ça….leurs souvenirs! Nous avons décidé de ne pas léguer cette tâche à nos enfants. Mon mari et moi offrons aux enfants ce qui peut les intéresser à mesure que nous désencombrons! Pour le reste, une fois revu, nous tentons d’évaluer avec des yeux d’étrangers, coupés d’émotions, le geste à poser… jeter, donner ou garder encore un peu.

    • Bon point: les trésors de nos parents sont leurs souvenirs et non les nôtres. J’aime bien cette idée d’observer ce que nous conservons avec des yeux d’étrangers; ça peut sûrement contribuer au tri. Merci pour ce commentaire.

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