Quand je me regarde, je me désole; quand je me compare, je me console. Cette maxime est fort utile pour se remonter le moral. Mais pour adopter un style de vie minimaliste, allons-y plutôt avec le contraire: quand je me compare, je me désole; quand je me regarde, je me console. Vivons le minimalisme sans comparaison en évitant trois pièges de la nature humaine.
Musique à écouter pendant ou après la lecture de ce billet (il se peut que l’écoute simultanée ne soit pas possible): Continuum I par Jane Antonia Cornish
Oublier les influences maximalistes
Pour devenir plus minimaliste, il faut oublier de se comparer à ceux qui en ont plus. Il y aura toujours quelqu’un avec une plus grande maison, une plus belle auto, plus de chaussures, ou de meilleurs skis. Donc, si je me compare, je me désole, et je dépense.
On doit aussi cesser de se soucier de ce que les autres pensent de notre appartement, auto, garde-robe, voyage, etc. Ou plus exactement, arrêter de s’imaginer ce que les autres pensent. Je l’admets – c’est plus facile à dire qu’à faire.
Et il faut ignorer la plus grande influence maximaliste : la publicité qui nous dit que notre vie sera meilleure si on remplace notre roulotte, téléphone, télévision, pantalon de yoga…
Remplacer la FOMO par le JOMO
Si l’on devait remplacer quelque chose, c’est la FOMO.
L’acronyme FOMO, une création de l’ère numérique, vient de Fear of Missing Out, soit la peur de manquer quelque chose.* Cette peur est issue des médias sociaux par lesquels nos amis et nos « amis » multiplient les suggestions de choses à faire, lire, ou regarder, et, par leurs photos, créent des impératifs de vêtements à acheter, places à visiter et restaurants à essayer.
Un de vos objectifs de vie plus minimaliste est peut-être de réduire votre consommation de biens pour pouvoir vivre plus d’expériences. Mais puisqu’il est impossible de tout faire, il faut savoir ignorer cette peur d’être en train de rater une occasion si l’on veut être satisfait et heureux.
En ce sens, on voit apparaître l’acronyme JOMO ou Joy of Missing Out, soit le plaisir de manquer quelque chose. Ce plaisir peut s’obtenir en prenant une pause de ses médias sociaux (ignorance is bliss comme disent les anglophones). Ou l’on se crée un état d’esprit joyeux tout en sachant ce qui se passe ailleurs (profiter de chaque instant du coucher de soleil en famille dans le parc municipal à -15 °C même si nos voisins viennent de publier un égoportrait sur la plage à Hawaï).
Se comparer à soi-même
Pour être minimaliste heureux, il ne faut pas se comparer à ceux qui en ont moins. Il y aura toujours quelqu’un avec une plus petite maison, un plus vieux vélo, un plus gros composteur. Si je me compare, je me désole, et je perds de vue mes objectifs.
On devrait certainement s’inspirer des choix des autres, en tirer des idées et une motivation. Mais ce n’est pas une compétition.
L’important c’est de se mesurer à soi-même, voir le progrès que l’on a fait depuis six mois ou un an. Quand je me regarde, je me console.
En fin de compte, le minimalisme sans comparaison c’est contrôler ses réactions aux influences externes et la direction de son imagination. Il s’agit d’être toujours conscient des buts que l’on veut atteindre, que ce soit de libérer de l’espace, du temps ou de l’argent, pour vivre une vie plus riche.
Comme l’écrit Robin Sharma dans Le moine qui vendit sa Ferrari, « chaque seconde que tu passes à penser au rêve d’un autre t’empêche de penser à ton propre rêve ».
Pour poursuivre la lecture:
Parmi nos billets :
Se libérer de la culture de consommation
*L’Office de la langue française du Québec propose « syndrome FOMO » ou « anxiété de ratage » et Radio-Canada a aussi suggéré la peur « d’événemanquer ».
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