Quand donner rime avec amitié et communauté: le Buy Nothing Project et les sites de dons en ligne
Il vous est peut-être arrivé de croiser, dans les billets que j’écris, une référence au site Buy Nothing Project. C’est le groupe Facebook que j’affectionne le plus, car il s’avère utile et pratique. J’ai pu y donner, trouver ou emprunter une variété d’objets, et j’ai pu y rencontrer des personnes qui habitent ma région.
Musique à écouter pendant ou après la lecture de ce billet (il se peut que l’écoute simultanée ne soit pas possible): Mobile: Modul 29_14 de Nik Bärtsch
Buy Nothing, projet mondial structuré en petites communautés
Lorsque l’on s’inscrit au Buy Nothing Project, le lieu de résidence détermine le groupe communautaire; les groupes sont définis par des limites physiques, comme un village ou un quartier d’une ville, de sorte que les échanges s’opèrent entre personnes vivant à proximité. Ce sont donc souvent des gens que vous croisez à l’épicerie ou ailleurs, que vous connaissez peut-être déjà.
Si l’organisation mondiale est structurée en anglais, rien n’empêche de communiquer dans la langue de son choix. Chez nous, les échanges ont lieu autant en français qu’en anglais.
Les différents groupes adhèrent à un ensemble de règles qui favorisent les interactions entre personnes et la convivialité. Il y a vraiment un sens de communauté qui se crée. Les dons et les demandes sont là pour tous; ici, il ne s’agit pas d’être en difficulté financière pour récupérer un objet ni d’être bien nanti pour donner. Il suffit de répondre à des besoins tout en évitant de multiplier les déchets et les achats.
Motivations pour donner à travers un groupe en ligne
Je me souviens de m’être rendu compte, dès la première fois que j’ai utilisé le site, qu’il rendait un précieux service à ceux qui voulaient donner des objets ou qui en cherchaient.
Certains s’en servent davantage lors d’un désencombrement ou de rénovations : s’il est assez facile de donner des vêtements à un comptoir populaire, ce n’est pas toujours aussi évident pour des objets issus d’une rénovation. Les gens qui ont vu la photo de l’objet indiquent leur intérêt; c’est ensuite à la personne qui donne de choisir à qui ira l’article. Nous avons offert des portes de chambre, des lustres, des lampes, des tablettes, des bibliothèques… qui sont tous partis vite sans que nous ayons à nous déplacer.
D’autres veulent éviter le gaspillage et limiter leur empreinte écologique: je pense par exemple à la fois où j’avais besoin d’haltères pour un exercice de physiothérapie. Au lieu d’en acheter, j’ai demandé au groupe si quelqu’un en avait. Je les ai obtenus en quelques heures. Parfois, des produits entamés qui ne servent plus sont offerts. Ce n’est pas une question d’argent, mais de donner une autre vie à ce qui dort dans un coin. On est certain que ça servira puisque la personne l’a choisi.
Certains dons et demandes surprennent : une femme recherchait des recettes pour répondre à des exigences particulières à la suite d’une opération. Après quelques messages privés, je lui ai apporté une soupe maison pour lui rendre service. L’on m’a déjà prêté un boulier pour un bingo de famille. À l’occasion, c’est un parent qui cherche un habit de neige ou des bottes pour son enfant ou même des souliers qui ne serviront que pour une occasion. Souvent, lorsqu’on voit une requête, on se dit: bien j’ai ça moi et vraiment, ça ne me sert pas et hop, un objet de moins qui encombre la demeure! On sent un grand plaisir à donner et à répondre à une demande.
Bienfaits des dons en ligne dans sa communauté
Si l’idée d’offrir des objets amène les gens au site, c’est vraiment le sens de communauté qui assure leur participation continue. Les communications en ligne et par la suite en personnes permettent de se connaître. Je me suis liée d’amitié avec trois femmes que je n’aurais pas rencontrées sans le Buy Nothing Project. Nous avons pu reconnaître des intérêts et des valeurs semblables. Quel beau cadeau!
Le groupe permet de s’intégrer après un déménagement puisqu’il favorise des entretiens avec des gens de la place. Après avoir recueilli un objet chez moi, une personne nouvelle dans la communauté m’a posé une question, ce qui nous a conduites à prendre un café, à la rencontre de nos conjoints, et à une belle amitié. Nous pratiquons même un sport ensemble.
En ce temps de pandémie, les offres respectent la distanciation, l’objet étant habituellement laissé devant la porte. Cela n’empêche pas les salutations et les sourires qui font vraiment du bien, même à travers la fenêtre! C’est un contact humain rare pour certains.
On entend souvent que les médias sociaux causent plusieurs maux dans notre société. Certains groupes apportent du positif. Le Buy Nothing Project en est un. Il y en a d’autres.
Quelques liens
J’ai mis des liens à des sites, groupes ou applications qui permettent aussi de donner ou de faire du troc. Je ne peux pas vous dire si le sens communautaire est aussi fort parmi ceux-ci, mais à la fin, c’est peut-être à l’individu de tendre la main afin de créer des liens.
N’hésitez pas à compléter la liste dans les commentaires en indiquant les groupes de dons auxquels vous participez et qui vous plaisent particulièrement.
Pour DONNER
Site du Buy Nothing Project
Sur Facebook: As-tu ça toi? Veux-tu ça toi? Montréal et des groupes dans d’autres villes aussi.
Application: GEEV est une appli de dons d’objets et de nourritures entre particuliers en France. « GEEV rend le don accessible à tous, partout, et tout le temps. »
Sites: Donnons.org Recyclage, entraide et partage en France.
Freecycle.org « C’est un réseau à but non lucratif de personnes qui donnent gratuitement et sans contrepartie des objets à d’autres personnes dans leur voisinage. Le but est d’éviter de remplir nos poubelles et décharges d’objets qui sont tout à fait réutilisables. »
Pour le TROC
BUNZ Site de troc disponible dans plusieurs villes au Canada.
Troquer, c’est gratos « Ici, vous pouvez proposer tout ce qui ne vous sert plus en échange d’autre chose qui vous ferait plaisir. C’est tellement in et 3r l’échangisme!! »
L’Accorderie est un réseau d’échange de services gratuits. L’échange se fait en temps. Il y a une petite vidéo de présentation sur le site.
Troc moi ça Il y existe plusieurs groupes sur Facebook pour les villes au Québec (par exemple, le lien est pour Québec).
Sites GÉNÉRAUX en ligne
Si vous souhaitez donner dans votre communauté, il y a très probablement des sites de vente où il est permis d’offrir gratuitement des objets.
Enfin, je vous invite à explorer les groupes qui s’offrent à vous en ligne, mais aussi de façon physique dans votre communauté. Chacun a ses forces et il est très correct d’adhérer à différentes méthodes pour faire les dons d’objets suite au désencombrement. Mais parfois, on a un coup de cœur. C’est ce que j’ai voulu partager avec vous en écrivant ce billet mettant en vedette le Buy Nothing Project.
Ressources:
Le troc en ligne: témoignages d’adeptes des échanges de biens et services
Parmi nos billets:
Où donner quoi: liste d’endroits pratiques
Valoriser les relations familiales et amicales
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Merci de nous faire connaître cet organisme! Je viens de faire ma demande d’adhésion. Votre expérience m’encourage et me rassure tant qu’à la fiabilité du concept que j’aime bien. L’abondance attire l’abondance.
Il faut la faire circuler!
J’aimerais faire partie de ce groupe
Le Buy Nothing Project est présentement en évolution et a créé une application pour pouvoir gérer davantage son contenu sans être dépendant de Facebook. C’est tout nouveau. Les groupes locaux Buy Nothing sur Facebook existent encore et sont très actifs. Voici le lien pour trouver votre groupe local (vers le bas de la page, entrez votre pays, etc.). Vous y trouverez également comment obtenir l’appli. https://bnponfb.org/find-a-group/ J’espère que vous y trouverez votre communauté.
J’aimerais adhérer au groupe
je n ai pas vu de question, alors je ne sais quoi répondre