Mis à jour le 11 août 2022
Avez-vous déjà été témoin d’un enfant qui effectue une crise parce qu’il ne sait pas ce qu’il veut? Le conseil habituellement prodigué est d’offrir un choix limité au petit. De cette façon, il peut se concentrer sur ce qui lui convient le mieux en peu de temps sans avoir à prendre trop de décisions.
Musique à écouter pendant ou après la lecture de ce billet (il se peut que l’écoute simultanée ne soit pas possible): Lavinia Meijer joue Philip Glass
Les effets d’avoir trop de choix se manifestent aussi chez les adultes. Parfois, en découlent un retard, de l’anxiété, du regret ou carrément l’absence de décision. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, plus de possibilités n’égale pas à plus de liberté puisque cela oblige à prendre davantage de décisions.
Magasins et restaurants
La popularité de magasins à choix restreints tels que Costco témoigne du fait que les gens aiment prendre moins de décisions: l’entrepôt a déjà sélectionné la marchandise et n’offre que peu ou pas de choix pour la majorité des biens. Les clients n’hésitent pas à acheter entre deux produits alors que s’ils se trouvaient devant une vingtaine de possibilités, l’achat ne s’effectuerait probablement pas aussi facilement.
Lorsqu’il y a trop d’options, le consommateur craint de se tromper et de regretter les décisions prises pour en arriver à l’acquisition. Il pourra même se poser la question à savoir s’il n’aurait pas dû effectuer un autre choix longtemps après l’achat.
Une pratique semblable se retrouve dans des restaurants haut de gamme: le chef a déjà pris les décisions pour le client en offrant peu d’options au menu. Comment réagissent les gens? Positivement! Puisque les plats sont souvent différents de ce qui est mangé à la maison, les gens essaient ce qu’ils n’auraient pas considéré autrement. Il est beaucoup plus simple de sélectionner parmi trois repas au menu que parmi dix pages de plats variés. C’est plus facile de dire non à deux reprises plutôt qu’à trente. Moins de place pour le doute avec des choix limités.
À la maison
Comment appliquer ces pratiques pour faciliter notre vie? En ayant moins de choix dans la maison, il est possible d’éliminer de nombreuses décisions fatigantes non essentielles. En limitant nos choix qu’aux meilleures options, la vie se simplifie.
Il faut aussi apprendre à se faire confiance, à laisser notre instinct nous guider. Cela devient plus facile lorsque les options qui s’offrent à nous sont toutes satisfaisantes. La décision n’amènera pas (ou peu) de regret puisque les éléments discutables n’entrent pas dans les choix.
Projet 333
Un bon exemple d’endroit où diminuer les décisions à la maison est sa garde-robe. Lorsque nous travaillions, nous passions du temps tous les matins à nous demander ce que nous allions porter. Un concept fréquemment avancé lorsqu’on aborde le minimalisme, c’est de réduire sa quantité de vêtements et de ne conserver que les morceaux qui font bien et que l’on aime vraiment.
Courtney Carver a développé une approche à ce concept. Cette dame, que nous avons eu l’occasion d’écouter lors d’une conférence, a reçu en 2006 un diagnostic de sclérose en plaques. Cela l’a motivée à créer le blogue Be More with Less, puis, en 2010, Project 333 souvent cité comme un exemple de minimalisme. Vous pouvez aisément trouver des articles et des vidéos en anglais et en français au sujet de sa mise en pratique.
Essentiellement, pendant trois mois vous ne conservez que 33 articles dans votre garde-robe, y compris vêtements, bijoux, manteaux et souliers (mais ne comptez pas sous-vêtements, pyjamas, vêtements d’exercices et anneau de mariage). Vous pouvez apporter des changements pour la saison suivante (3 mois).
C’est tout un défi! Peut-être un peu trop radical? Nous vous proposons une approche adaptée à vos besoins dans notre formation en ligne La chambre et les vêtements. Consultez nos pages d’information pour connaître les dates de nos formations ou pour vous y inscrire.
La garde-robe n’est qu’un exemple d’endroit où les décisions peuvent être diminuées en enlevant des objets désuets, usés, non appréciés ou en duplicata. Y a-t-il d’autres endroits où vous pourriez libérer de l’espace et simplifier vos décisions à prendre?
Et si ce n’était pas important de prendre la meilleure décision?
Parfois, on se crée des attentes lourdes de conséquences comme s’obliger à prendre la meilleure décision chaque fois. Lourdes, oui, car notre énergie et notre temps sont dépensés pour des éléments sans importance.
En réalité, il y a peu de chance qu’un autre choix aura de graves répercussions. De fait, avec le temps, les gens finissent par être convaincus que leur choix s’avérait le bon, peu importe les doutes au départ.
En simplifiant, les choix sont limités, les décisions sont moindres et notre énergie peut servir à ce qui importe vraiment dans votre vie.
Ressources:
- Project 333
- Fatigue décisionnelle : quand faire face à trop de choix nous épuise.
- L’art de prendre les bonnes décisions
- Nos formations en ligne Place à l’espace
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Je suis entièrement d’accord, moins de choix plus de liberté. Par exemple, durant les vacances d’été je porte souvent les mêmes vêtements.
Oh oui! On a tendance à vouloir porter des vêtements qui sont confortables et qui nous vont bien. Avec un peu d’effort, il est possible de retirer de sa garde-robe tous les vêtements qui ne répondent pas à ces critères pour ne laisser que ceux dans lesquels on se sent bien.