Mis à jour le 4 juillet 2024
Urgence climatique. Zéro déchet. Être écoresponsable. Manger mieux. Se remettre en forme. Actualités inquiétantes. Etc.
Et puisque vous lisez notre blogue, on ajoute minimalisme et désencombrement.
Avec toutes ces préoccupations, comment fait-on pour adopter un mode de vie sain (pour soi et pour la planète) sans s’essouffler?
Musique à écouter pendant ou après la lecture de ce billet (il se peut que l’écoute simultanée ne soit pas possible): Infra 5 par Max Richter
Le défi est grand et l’essoufflement possible si l’on tente de tout faire dans les 24 heures qui nous sont offertes chaque jour. Comment trouver un équilibre sans se sentir coupable et en désarroi? Après avoir lu des témoignages de gens qui ont abandonné leurs bonnes intentions en racontant qu’ils sont fatigués d’être écolos, voici quelques réflexions.
Accentuer nos réussites vers un mode de vie sain
Il est plus simple de faire quelques petits changements à la fois que d’entreprendre une révolution tout de go. Dans la recherche d’un mode de vie plus sain, il faut se féliciter sur le progrès et les améliorations. De là, on se sent encouragé et plus porté à se lancer de nouveaux défis atteignables.
Par exemple, avant de décider d’être zéro déchet, il est plus facile de commencer par s’engager à mettre au recyclage tout ce qui peut y aller, puis ajouter une à une les étapes du compostage, des achats en vrac, de la fabrication de produits ménagers, etc. Une grande part d’amélioration dans la gestion des déchets, c’est d’éviter ce qui en cause et repenser sa façon de faire. Notre fiche les 6R des papiers d’emballage, sacs-cadeaux, boîtes et cartes de souhaits présente propose justement des actions utiles.
Évaluer de façon pragmatique
Si on examine certains des stades proposés au paragraphe précédent, il est possible de ne pas réellement comprendre ce que cela implique dans la vie de tous les jours en fait de temps, argent, engagement, confort et disponibilité. Nous suggérons donc d’explorer en se renseignant sur un changement puis en l’essayant. Posez des questions aux gens qui vous inspirent, regarder des vidéos d’astuces, de confection et d’erreurs à éviter pour les projets que vous avez en tête. Recherchez des articles de blogue ou ailleurs qui détaillent les étapes. Vous saurez davantage dans quoi vous vous embarquez.
Par exemple, si c’est pour un produit nettoyant fait maison, pouvez-vous repérer une recette fiable et par la suite les ingrédients sans avoir à vous déplacer outre mesure? Si oui, les résultats répondent-ils à vos attentes? Sinon, expérimentez avec des ajustements ou d’autres recherches. Vous trouverez peut-être la formule parfaite; de là, à vous de choisir le prochain défi… ou de décider que pour ce produit, il serait mieux de mettre son énergie ailleurs. Et c’est correct (et même encouragé!) de commencer par terminer ce que l’on a déjà en réserve.
Digérer entre chaque bouchée
Pour qu’un changement devienne permanent, il faut lui laisser le temps d’entrer dans nos habitudes. Des idées simples comme celles proposées dans 10-idees-antigaspi-faciles peuvent paver la voie à de plus grands projets. En n’entreprenant qu’un élément à la fois, il est possible de le faire plus sérieusement et avec un engagement à long terme. Par exemple, si votre objectif est de créer vos produits nettoyants ou d’hygiène personnelle, commencez par en sélectionner un, tel que le déodorant ou le savon pour laver la vaisselle. Si votre but s’oriente davantage vers le désencombrement, choisissez un tiroir, un placard, une commode pour effectuer le tri. Il est contre-indiqué de tenter de tout faire d’un coup même si vous souffrez d’éco-anxiété.
Les habitudes d’une vie peuvent difficilement être transformées en un court laps de temps. Même si vous en avez la volonté et l’énergie, il y a des gens autour de vous qui doivent également s’adapter aux nouvelles façons de faire. En respectant le rythme de chacun, les résultats seront plus durables.
Surtout, si vous sentez que ce que vous avez entrepris n’est plus tenable, donnez-vous la permission de reculer d’un pas ou deux et ayez le courage de laisser de côté telle tâche ou tel projet afin de garder en place certaines transformations réussies.
Prioriser les actions selon vos valeurs
À la fin, ce qui compte, c’est que les efforts que vous faites mènent à des changements durables et assez conséquents à vos yeux. Il importe donc d’adopter des pratiques en priorité selon vos valeurs. Elles seront plus faciles à maintenir sans être perçues comme des tâches, mais plutôt comme une façon de vivre. Si votre nouveau mode de vie vous fait souffrir, il sera difficile de continuer le rythme et la motivation.
Avec l’intégration d’un changement à la fois, vos engagements ne feront pas basculer votre équilibre.
Ressources:
Le premier lien ci-dessous vous donnera des astuces pour réduire vos déchets, dans l’esprit de notre billet. Le deuxième article explique qu’en termes de lutte aux changements climatiques, l’action individuelle ne suffit pas et qu’il ne faut pas mettre tout sur le dos des citoyens. Nous voulons quand même préciser que cela ne veut pas dire de ne rien faire, mais qu’en plus de nos actions individuelles, chacun peut également contribuer à l’action globale en votant et en donnant argent et/ou temps.
6 astuces pour passer en douceur au zéro déchet
Climat : l’action individuelle ne peut pas tout
Et voici une suggestion parmi nos vidéos:
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Très bons conseils! Je suis dans le processus de désencombrement. J’espère que nous serons enfin installés et organisés d’ici la mi-février…
Mille mercis pour cet article! J’ai déjà fait cette erreur de tout vouloir bouleverser d’un seul coup …puis je me suis découragée, puis je me suis culpabilisés de m’être découragée. Maintenant, je procède une étape à la fois. D’abord, j’ai mis un terme aux achats inutiles… ça, ce fut extrêmement gratifiant! J’ai réalisé que je pouvais faire ainsi d’importantes économies. Elles serviront peut-être à l’achat d’une micro-maison ou à une retraite dans un écovillage. Maintenant, je vais désencombrer tranquillement. Je voudrais également me rendre au travail en vélo Le plus souvent possible. Le plus grand défi pour moi se trouve au niveau des contenants. J’aimerais bien tout acheter en vrac et local et ne plus acheter emballé, mais une épicerie répondant à ces deux souhaits me coûte extrêmement cher…
Nous sommes heureux que notre message soit tombé à point. L’expérience amène la sagesse comme vous le démontrez dans vos nouvelles façons de procéder. Il faut peser la dépense, l’effort, le temps et le bien qui découlent de nos décisions. L’épicerie idéale en est un bon exemple. C’est bien normal que votre parcours soit parsemé d’essais afin de trouver votre équilibre. Bravo pour ces efforts de votre part.
Merci, Julie, pour cet article inspirant! Je profiterai de mes vacances pour faire le tour de mon appartement, afin de désencombrer un peu, et de voir ce qui pourrait être remplacé par des objets durables. Je dois également apporter ma balayeuse (achetée usagée il y a plus de 20 ans) chez un réparateur pour voir s’il est encore possible de la reconditionner.
Cette année, j’ai grandement réduit l’achat de vêtements et j’essaie surtout d’encourager des commerçants de chez nous. J’adore les vêtements (et les conceptrices) de « Rien ne se perd tout se crée »!
D’autre part, je me demande ce que le minimalisme aurait à me dire sur la « consommation de la spiritualité ». Je réalise que depuis quelques temps, je multiplie les lectures dans les domaines de la psychologie et de la philosophie, abordant le détachement du bouddhisme zen, puis l’analyse toute cérébrale de la psychologie émotivo-rationnelle, en passant par l’approche plus mystique de certains auteurs ésotériques. Le résultat? Une espèce de « pesanteur » intérieure… un peu comme la surcharge mentale que nous procure une pièce trop pleines d’objets hétéroclites.
Le « minimalisme intérieur » … voilà un concept à explorer aussi…
Je te souhaite une très belle journée, et merci encore pour ces partages enrichissants,
Geneviève
Il y a de plus en plus d’ateliers de réparations pour les appareils ménagers, parfois le temps d’un samedi et souvent animés par des bénévoles. J’aime tellement ce concept de vérifier s’il y a encore de la vie avant de s’en débarrasser.
Votre réflexion sur le poids des lectures est fort intéressante, et votre constat vous offre peut-être déjà des pistes. Ce n’est pas parce que c’est écrit qu’on doit le lire; tout comme ce n’est pas parce que ça existe qu’on en a besoin.
Il semble que votre rapport le minimalisme a surpassé les biens matériaux et agit encore plus sur votre bien-être. Bravo pour ces réflexions importantes.