Si vous vivez en couple ou en famille, il est possible que l’encombrement et les efforts pour améliorer la situation aient créé des tensions dans votre demeure. Les quelques principes suivants, surtout s’ils sont partagés au sein de la maisonnée, aideront à éviter des problèmes.
Musique à écouter pendant ou après la lecture de ce billet (il se peut que l’écoute simultanée ne soit pas possible): Blind (CRi remix) par Jean-Michel Blais
S’encourager
Parfois, le goût de désencombrer certains coins de la maison arrive un peu par hasard. À l’occasion, c’est l’autre qui se lève un matin avec enthousiasme prêt à faire du progrès dans telle ou telle pièce. Profitez de son énergie et sautez à pieds joints pour aider ou commencer de votre côté. Surtout, il est préférable d’encourager la flamme plutôt que de l’éteindre. Les efforts de désencombrement ne sont pas toujours synchronisés alors voguer sur la vague de l’autre permet de multiplier les résultats.
Délimiter des zones communes et personnelles
Zones communes : celles-ci devraient être dégagées la plupart du temps. Donc, lorsque l’on met de l’effort pour en désencombrer une partie, c’est pour ne pas avoir à recommencer. Il est bien de s’en parler et de noter que les coins dégagés ne sont pas de nouveaux espaces où accumuler.
Zones personnelles : idéalement, chacun devrait avoir un coin où déposer ses affaires. C’est à cet endroit que les objets errants de chacun devraient aboutir. Par exemple, pour un enfant, ce peut être sa chambre. Ce que l’on trouve ailleurs peut y être déposé (ou à la porte). C’est ensuite à cette personne de décider du rangement dans son espace.
Zone à donner : en tout temps, il est essentiel d’avoir un bac, une boîte ou un sac pour que chacun sache que c’est à cet endroit que l’on dispose de ce qui nous appartient, mais que l’on ne veut plus. Le contenu du bac peut être donné régulièrement.
Discuter des malaises
Il est important de discuter de situations qui nous chicotent. Parfois, ce que l’on perçoit comme une tentative de sabotage n’en est pas une; l’autre n’est peut-être pas conscient de l’impact de ses gestes. En soulevant le problème dans une conversation, il est plus facile de comprendre les efforts des uns et le rythme des autres. Le respect devrait se manifester autant du côté de la personne enthousiasmée par le désencombrement que par l’autre qui préfère encore le statu quo.
Se sentir bousculer peut nuire au progrès et même aux relations interpersonnelles. En discutant, il est possible de trouver un rythme conciliant ou un projet plus facile à aborder. Parfois en reconnaissant tout simplement les bienfaits du désencombrement, il devient plus facile à chacun de faire un effort, par exemple en maintenant la table dégagée afin de pouvoir manger en famille.
Ne pas jeter ou briser les affaires de l’autre
Relisez ce sous-titre. Même si c’est tentant de faire « le grand ménage » dans ce que les autres laissent traîner, ne le faites pas. Tout au plus, demandez à la personne de déplacer un projet encombrant et entendez-vous sur l’endroit où placer les objets errants, par exemple dans un panier devant la zone personnelle de l’autre. Pour un adulte, ce pourrait être le bureau, le garage ou son côté de la chambre.
En sachant que vous ne disposerez pas en secret de ses affaires, l’autre pourra reconnaître vos efforts sans les craindre (ce qui pourrait mener à encore plus d’accumulation). De grâce, ne passez ni aux menaces ni à l’acte. Il est tellement plus facile de reconnaître les traîneries des autres que les nôtres. Vous ne voudriez pas qu’on attaque vos affaires.
Engager la participation
Ce n’est pas chaque personne qui est prête à évaluer ses besoins et ses affaires. Ça ne veut pas dire pour autant qu’il y a un manque de volonté. Si vous pouvez l’amener à participer dans des tâches qui lui paraissent non menaçantes, elle y prendra peut-être goût. Par exemple, lui demander d’apporter les sacs au comptoir populaire ou retourner les bouteilles vides au magasin, ça ne fait pas trop mal. Elle accepterait peut-être de défaire et plier des boîtes de carton pour le recyclage. Et puis si l’autre ne participe tout simplement pas ? N’en faites pas une raison pour vous disputer; mais n’arrêtez pas pour autant de désencombrer car le bien que vous ressentez demeure dans ce que vous faites. Aussi, à force de voir le progrès, l’autre se laissera peut-être embarquer, à petits pas, maintenant ou dans quelques mois ou quelques années.
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Un jour, j’ai jeté une paire de pantoufles trouées qui appartenaient à mon époux et…je les ai vues réapparaître? Sérieusement? Ce dernier a beaucoup de difficulté à se départir de ses choses et j’ai appris que ça doit venir de lui…car il surveille les poubelles. Ha! Ha!
J’ai bien ri en lisant ton anecdote! En effet, il faut espérer, suggérer et donner l’exemple mais avec nos propres affaires. Trop drôle ton histoire!
Merci pour les bons conseils!!!
J’ai passé une bonne partie de la journée hier à « désencombrer » notre lingerie. Ça n’avait pas été fait depuis notre déménagement en juin!!! Quelle satisfaction! Prochain « désencombrement »: l’armoire du bureau… Merci pour tous les bons conseils. Nous apprécions vos efforts pour nous conduire au minimalisme… qui s’impose en résidence de retraite!