Mis à jour le 2 février 2024
Faut-il respecter l’autre dans son cheminement vers le minimalisme? Lorsqu’on entreprend de désencombrer des aspects de notre demeure, on sent une effervescence qui nous motive. On voudrait que tous les membres de notre maisonnée partagent notre enthousiasme et embarquent dans notre projet de désencombrement. Hélas, ce n’est pas toujours le cas. Pourtant, brusquer sans respecter l’autre dans son cheminement ne donnera pas de meilleurs résultats.
Musique à écouter pendant ou après la lecture de ce billet (il se peut que l’écoute simultanée ne soit pas possible): Blind (CRi remix) par Jean-Michel Blais
Si vous vivez en couple ou en famille, il est possible que l’encombrement et les efforts pour améliorer la situation aient créé des tensions dans votre demeure. Les quelques principes suivants, surtout s’ils sont partagés au sein de la maisonnée, aideront à éviter des problèmes et permettront à tous d’avancer en tenant compte de l’autre dans son cheminement.
S’encourager
Parfois, le goût de désencombrer certains coins de la maison arrive un peu par hasard. À l’occasion, c’est l’autre qui se lève un matin avec enthousiasme prêt à faire du progrès dans telle ou telle pièce. Peu importe qui déclenche l’activité, si les deux embarquent, c’est tant mieux. Sinon, il faut respecter l’autre dans son cheminement.
Profitez de l’énergie de la personne motivée et sautez à pieds joints pour aider ou commencer de votre côté. Surtout, il est préférable d’encourager la flamme plutôt que de l’éteindre. Les efforts de désencombrement ne sont pas toujours synchronisés alors voguer sur la vague de l’autre permet de multiplier les résultats.
Délimiter des zones communes et personnelles
Afin de simplifier les démarches et assurer la paix dans votre demeure, nous suggérons de délimiter certaines zones qui permettront de respecter l’autre dans son cheminement.
Zones communes: celles-ci devraient être dégagées la plupart du temps. Donc, lorsque l’on met de l’effort pour en désencombrer une partie, c’est pour ne pas avoir à recommencer. Il est bien de s’en parler et de noter que les coins où plus rien ne traîne ne sont pas de nouveaux espaces où accumuler. Dans cette catégorie, il pourrait y avoir la table de cuisine, le comptoir de la salle de bain, le lit.
Zones personnelles: idéalement, chacun devrait avoir un endroit où déposer ses affaires. C’est là que les objets errants de chacun devraient aboutir. Par exemple, pour un enfant d’âge scolaire, ce peut être sa chambre à coucher. Ce que l’on trouve ailleurs peut y être laissé (ou à la porte). C’est ensuite à cette personne de décider du rangement dans son espace.
Zone à donner: en tout temps, il est essentiel d’avoir un bac, une boîte ou un sac pour que chacun sache que c’est à cet endroit que l’on dispose de ce qui nous appartient, mais que l’on ne veut plus. Par exemple, chez nous, c’est un grand sac dans le garde-robe de la chambre d’inspiration remplacé par un autre lorsqu’il est plein; pas besoin de transvidage de cette façon.
Cela facilitera les décisions et les actions de chacun. Vous y trouverez peut-être des jouets ou des vêtements qui ne répondent plus aux membres de votre famille sans que vous le sachiez. Mais là c’est clair et pas besoin d’en discuter. Le contenu du bac peut être donné régulièrement.
Discuter des malaises
Pour garder l’harmonie au sein de notre demeure, il est important de discuter de situations liées au désencombrement qui nous chicotent. Parfois, ce que l’on perçoit comme une tentative de sabotage n’en est pas une; l’autre n’est peut-être pas conscient de l’impact de ses gestes. En soulevant le problème dans une conversation, il est plus facile de comprendre les efforts des uns et le rythme des autres. Le respect devrait se manifester autant du côté de la personne enthousiasmée par le désencombrement que par l’autre qui préfère encore le statu quo.
Se sentir bousculer peut nuire au progrès et même aux relations interpersonnelles. En discutant, il est possible de trouver un rythme conciliant ou un projet plus facile à aborder. Parfois en reconnaissant tout simplement les bienfaits du désencombrement, il devient plus facile à chacun de faire un effort pour protéger ce qui a déjà été épuré, par exemple en maintenant la table dégagée afin de pouvoir manger en famille.
Ne pas jeter ou briser les affaires de l’autre
Relisez ce sous-titre. Même si c’est tentant de faire « le grand ménage » dans ce que les autres laissent traîner, ne le faites pas. Tout au plus, demandez à la personne de déplacer un projet encombrant et entendez-vous sur l’endroit où placer les objets errants, par exemple dans un panier devant la zone personnelle de l’autre. Pour un adulte, ce pourrait être le bureau, le garage, ou son côté de la chambre.
En sachant que vous ne disposerez pas en secret de ses affaires, l’autre pourra reconnaître vos efforts sans les craindre. De grâce, ne passez ni aux menaces ni à l’acte. Il est tellement plus facile de reconnaître les traîneries qui ne sont pas les nôtres. Vous ne voudriez pas qu’on attaque vos affaires. En respectant l’autre dans son cheminement, vous faites du désencombrement un geste d’amour et non de guerre.
Engager la participation
Ce n’est pas chaque personne qui est prête à évaluer ses besoins et ses affaires. Ça ne veut pas dire pour autant qu’il y a un manque de volonté. Vous pouvez vous encourager en regardant notre vidéo au ton humoristique pour constater que vous êtes en voie de devenir minimaliste.
Si vous pouvez amener la personne à participer dans des tâches qui lui paraissent non menaçantes, elle y prendra peut-être goût. Par exemple, lui demander d’apporter les sacs au comptoir populaire ou retourner les bouteilles vides au magasin, ça ne fait pas trop mal. Elle accepterait peut-être de défaire et plier des boîtes de carton pour le recyclage. Et ces tâches de désencombrement contribuent au bien-être de tous.
Vous pouvez offrir de commencer par un petit projet si vous voyez de l’ouverture, quelque chose qui se réussit en un tour de main. Ce pourrait être un des mini-projets de désencombrement que nous proposons pour la maison ou pour les vêtements.
Et puis si l’autre ne participe tout simplement pas ? N’en faites pas une raison pour vous disputer; mais n’arrêtez pas pour autant de désencombrer, car le bien que vous ressentez demeure dans ce que vous faites. Aussi, à force de voir le progrès, l’autre se laissera peut-être embarquer, à petits pas, maintenant ou dans quelques mois ou quelques années! .
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Un jour, j’ai jeté une paire de pantoufles trouées qui appartenaient à mon époux et…je les ai vues réapparaître? Sérieusement? Ce dernier a beaucoup de difficulté à se départir de ses choses et j’ai appris que ça doit venir de lui…car il surveille les poubelles. Ha! Ha!
J’ai bien ri en lisant ton anecdote! En effet, il faut espérer, suggérer et donner l’exemple mais avec nos propres affaires. Trop drôle ton histoire!
Merci pour les bons conseils!!!
J’ai passé une bonne partie de la journée hier à « désencombrer » notre lingerie. Ça n’avait pas été fait depuis notre déménagement en juin!!! Quelle satisfaction! Prochain « désencombrement »: l’armoire du bureau… Merci pour tous les bons conseils. Nous apprécions vos efforts pour nous conduire au minimalisme… qui s’impose en résidence de retraite!
Merci pour tous vos commentaires utiles concernant le désencombrement: à petits pas, nous allons y arriver.
Merci, Monique, pour vos gentils mots d’encouragement!