Mis à jour le 8 septembre 2023
Quatre ans depuis la première version de ce billet. On aurait pu espérer que les inquiétudes planétaires seraient amoindries avec une prise de conscience mondiale. Hélas, il y a de quoi être encore plus inquiets qu’avant. Les écarts de température et les phénomènes météorologiques de plus en plus intenses confirment que notre terre souffre de nos excès.
Y a-t-il raison de baisser les bras et d’abandonner nos efforts? Au contraire, notre planète a besoin plus que jamais des actions inspirées par le minimalisme.
Examinons quelques facettes des décisions prises dans un esprit minimalisme, souvent au quotidien, qui font une différence pour la planète.
Musique à écouter pendant ou après la lecture de ce billet (il se peut que l’écoute simultanée ne soit pas possible) : Musique du film Le Petit Prince
Se vêtir
Inquiétude: L’industrie de la mode offre de plus en plus le « fast-fashion », soit des vêtements à la mode du jour produits sans se soucier de la qualité puisqu’ils sont destinés à être remplacés rapidement par la tendance du lendemain.
Réponse: Réduire les achats de vêtements neufs permet de réduire l’emballage, les produits chimiques utilisés en usine et l’exploitation des ressources naturelles. Les friperies, acteurs importants de l’économie de seconde main, offrent l’occasion de donner une deuxième vie à des vêtements qui pourraient autrement se retrouver dans les sites d’enfouissement.
Choisir des vêtements de qualité réduit le besoin de les remplacer et les achats impulsifs encouragés par l’industrie du fast-fashion. En prendre soin et les réparer s’il y a lieu peut également augmenter l’espérance de vie des vêtements.
Se déplacer
Inquiétude: La conception de certaines villes et milieux urbains rendent presque essentielle l’utilisation de la voiture pour se rendre au travail, à l’épicerie ou même à l’école. Les voyages vers des destinations lointaines augmentent et par conséquent, la fréquence et le nombre de vols en avion.
Réponse: Des réflexes minimalistes peuvent servir à repenser sa façon de se déplacer. Par exemple, l’utilisation accrue des transports en commun, du covoiturage ou du vélo a évidemment bien des avantages.
En choisissant ses destinations de voyage avec soin, il est possible d’éviter ou du moins de réduire le transport aérien. Par exemple, en faisant des escapades dans son propre coin de pays, ou même vers les villes dites ennuyeuses, il est possible de faire de belles découvertes en laissant une moins grande empreinte écologique. Et puis, le camping, même dans l’auto, permet de renouer avec la nature.
En simplifiant notre vie et en minimisant nos engagements quotidiens, on réduit aussi l’utilisation de la voiture et peut-être même notre vitesse. Une meilleure gestion des déplacements permet de réduire la consommation d’essence ou d’électricité. Et selon notre milieu, le minimalisme peut même nous amener à reconsidérer la nécessité d’avoir une ou deux voitures.
Se loger
Inquiétude: L’étalement urbain pour favoriser la construction de maisons unifamiliales toujours plus grandes et le refus de densifier certains quartiers ont un effet sur la pénurie de logements, sur le coût de l’habitation et sur l’environnement. Il devient difficile de se trouver un logement abordable près de son milieu de travail.
Réponse: Dans un esprit minimaliste, il est possible de vivre dans des maisons plus petites qui consomment moins de matériaux et d’énergie. Il existe aussi des options écologiques telles que les toilettes sèches, éoliennes et panneaux solaires à considérer. Mais surtout, il est préférable d’adhérer à un plan d’urbanisation qui favorise un logement pour tous afin de contrer les iniquités plutôt que de défendre son coin avec le syndrome « pas dans ma cour ».
Se nourrir
Inquiétude: La consommation de nourriture déjà préparée, suremballée, ou qui a voyagé de longues distances, contribue à malmener notre planète pour des raisons évidentes. La gestion politique de l’accès à la nourriture crée des situations de crise et de famine. On pourrait élaborer longuement, mais bon, vous aurez compris.
Réponse: Je ne crois pas que le minimalisme dans la cuisine veut dire manger moins, mais ce peut être de manger des produits locaux et en saison; cela occasionne moins de transport pour les aliments et par conséquent, de consommation d’énergie.
Ce peut être aussi de cuisiner soi-même afin de réduire la consommation d’emballage (pensez à faire des biscuits plutôt que les acheter), et de produits transformés en épicerie ou en restaurant.
Jardiner permet d’éviter les pesticides et le transport de ces aliments. Le compostage permet de nourrir la terre et de réduire ce que l’on envoie aux sites d’enfouissement.
Enfin, en explorant des solutions de rechange à nos façons habituelles de se nourrir, comme en réduisant ou éliminant la consommation de viande et en introduisant les insectes dans notre consommation, la planète en bénéficie.
Se divertir
Inquiétude: Certains divertissements dérangent les écosystèmes et d’autres nécessitent des ressources non renouvelables.
Réponse: Profiter de la nature conscientise à la fragilité des écosystèmes et à la nécessité de la préservation. Les activités non motorisées sont plus respectueuses de l’environnement.
Consultez notre liste de petits plaisirs gratuits pour adopter des activités qui font du bien à tous.
Remplacer moins souvent ses écrans (téléphone, etc.) permet d’économiser son argent et les ressources naturelles.
Les bibliothèques, les échanges et dons de livres permettent qu’un livre puisse avoir plusieurs lecteurs et ainsi maximiser les ressources utilisées pour sa production.
Il va sans dire qu’il ne suffira pas d’adopter des pratiques minimalistes pour répondre à toutes les inquiétudes planétaires. Cependant, ces gestes peuvent certainement contribuer à changer nos habitudes et diminuer notre empreinte écologique.
Vous n’aimerez pas toujours les conséquences d’être inspiré par le minimalisme. Elles pourraient vous déranger et bousculer certaines habitudes. Ce sont de petits malaises qui feront en sorte que notre planète respirera un peu mieux.
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Bonne prise de conscience qui va nous encourager à réfléchir avant de poser un geste.
Agir en tenant compte de l’environnement n’est pas chose facile mais doit demeurer à l’esprit si on veut sauver notre planète!!!
En effet, ce n’est pas toujours facile. Cependant il n’y a pas des tonnes d’options comme individus. Si nos actions peuvent en influencer d’autres positivement, c’est déjà ça. Mieux vaut contribuer à la solution et non au problème.